Le spécisme – le mot n’est pas très joli, mais je n’en trouve pas de meilleur – est un préjugé ou une attitude de partialité en faveur des intérêts des membres de sa propre espèce et contre ceux des membres d’autres espèces. Peter Singer
Écologie. Qu’en est-il de la question animale ? Du rapport que nous entretenons avec les autres habitants de la planète, ces « animaux non-humains »1Terme repris de Peter Singer, et aujourd’hui largement employés par les militants de la cause animale ? La séance d’aujourd’hui donne à voir trois approches différentes de la question au cinéma et, dans une certaine mesure, de l’antispécisme.
Vive la Baleine de Chris Marker et Mario Ruspoli raconte l’histoire de la baleinerie, et surtout dénonce, non pas la chasse mais l’industrialisation de la chasse à la baleine. L’histoire de l’homme transparait, mais il ne lui est pas donné la part belle, le sujet ici c’est la baleine. En 1972, la situation est particulière : la Commission baleinière internationale prend la décision d’arrêter la chasse pendant dix ans, constatant une disparition alarmante de l’espèce. L’URSS et le Japon refusent. Alors la voix-off prononce cette phrase toujours d’actualité dans le débat écologique : « le problème est clair, avancer de cinq ans une reconversion inévitable ou prolonger inutilement l’hécatombe d’une espèce animale utile à la planète ? Dans ce cas là les hommes n’hésitent pas, ils choisissent l’hécatombe ».
Peter Kubelka réalise en 1966 Unsere Afrikareise, à l’origine la commande d’un couple pour un film retraçant leur voyage le long du Nil. Cinq ans plus tard, le réalisateur livre finalement une œuvre anticolonialiste et acerbe de la chasse récréative.
Enfin, Bella e Perduta réalisé par Pietro Marcello en 2015 est une fable fantastique et inquiétante. Afin de réaliser le dernier voeu du berger Tommaso, Polichinelle sort de la terre et va sauver le jeune buffle Sarchiapone de l’abbatoir. De la « terre de feu » où il l’a trouvé, jusqu’au nord, Polichinelle et le bufflon voyagent à travers l’Italie. Le film, était prévu comme une fiction-documentaire sur le berger Tommaso Cestrone et son projet de réhabiliter le palais royal de Carditello, laissé à l’abandon, mais la mort prématurée de Tommaso donne au film une toute autre trajectoire. C’est une histoire de survie qui est racontée par Sarchiapone, à qui l’on a fait don de la parole et que l’on arrache aux griffes de son destin. Elle fait écho au destin de l’humanité entière.
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