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1982 – États-Unis
87' – Couleur – Stéréo
RéalisationGodfrey Reggio
ScénarioRon Fricke, Michael Hoenig, Godfrey Reggio, Alton Walpole
MusiquePhilip Glass
ImageRon Fricke
Projection Cinéclub24/11/2021 à 12h45

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Koyaanisqatsi

Le cinéma est par excellence le médium qui nous permet de nous échapper temporairement de l’expérience physique par laquelle nous percevons le monde. Il nous amène à voir plus grand, grâce à sa capacité à nous faire voyager d’un univers à l’autre en l’espace d’un instant. Et si un film illustre cette idée, c’est bien Koyaanisqatsi – ou « Vie en déséquilibre » en Hopi. Ce documentaire expérimental non narratif présente l’univers comprenant la terre comme une gigantesque poupée russe. Partant déchelles trop vastes pour être perçues à l’œil nu, telles que la galaxie et le cosmos, il parvient progressivement à l’infinitésimal – en passant successivement par la société humaine et l’individu.

Il met ainsi en exergue la multiplicité des échelles dont le monde est composé et qui coexistent à chaque instant. Son trajet ne franchit pas seulement les frontières de l’espace, mais également celles du temps. Il s’installe en premier lieu dans les philosophies éternelles, représentées par les dessins rupestres des Hopis et par les quatre éléments fondamentaux, avant de s’accélérer jusqu’au vacarme frénétique des métropoles. Cette accélération n’est pas anodine, selon Ghislain Benhessa et Nathalie Bittinger : « le film exhibe en accéléré la mutation d’un temps cosmologique immémorial en une infernale cadence mécanique et technologique fragmentée. De la genèse à l’apocalypse imminente, l’œuvre se transforme en parabole de la démesure prométhéenne de l’homme »1BENHESSA Ghislain, BITTINGER Nathalie, « Qu’elle était verte ma vallée » dans Esprit 2018/1-2 (Janvier-Février), p. 192.. Que l’on partage ou non le sentiment d’une apocalypse imminente, il est certain que Koyaanisqatsi rend compte de cette accélération du temps, conditionnée par la marchandisation et l’industrialisation de toute espèce de transactions humaines, et nous offre un véritable trip planétaire, que l’on peut qualifier de spirituel, notamment grâce à la musique originale et minimaliste de Philip Glass.


Pim Verkleij  
Koyaanisqatsi, la prophétie - Bande annonce (ressortie 2018) HD
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    BENHESSA Ghislain, BITTINGER Nathalie, « Qu’elle était verte ma vallée » dans Esprit 2018/1-2 (Janvier-Février), p. 192.
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