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The Incredible Shrinking Man
1957 – États-Unis
81' – 1,85:1 - N&B - Mono - 35mm
RéalisationJack Arnold
ScénarioRichard Matheson, d’après son roman éponyme
MusiqueJoseph Gershenson, Harris Ashburn
ImageEllis W. Carter
AvecGrant Williams, Randy Stuart, April Kent, Paul Langton, Raymond Bailey, William Schallert, Frank Scannell, Helene Marshall, Diana Darrin, Billy Curtis...
Fiche IMDBhttps://www.imdb.com/title/tt0050539/
Projection Cinéclub17/11/2021 à 12h45

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L’Homme qui rétrécit

Jack Arnold, figure majeure du cinéma de sciencefiction des années cinquante et pionnier du cinéma en 3D, signe en 1957 The Incredible Shrinking Man. Ses précédentes réalisations, telles It Came from Outer Space (1953) ou Creature from the Black Lagoon (1954) avaient suffi à l’inscrire dans la production américaine de série B, pourtant, le célèbre Homme qui rétrécit est beaucoup plus que cela.

L’œuvre est bien sûr en soi une prouesse technique. Il décline les principes de mise en abyme de l’image notamment déployés dans son Tarantula (1955), où il s’agissait d’ailleurs déjà de survivre à une invasion d’araignées géantes. Propos politique, le film dénonce également la curiosité malsaine des médias de masse et annonce très précocement l’inconséquence écologique de la société industrielle. Les déboires de Scott Carey étant en effet accidentellement initiés par la traversée d’un nuage toxique évoquent le recours déjà massif aux pesticides de l’agriculture intensive ou des radiations nucléaires de la bombe atomique.

Mais L’Homme qui rétrécit est surtout un conte philosophique. Nous voyageons avec le héros, au fur et à mesure de sa descente dans les limbes du vivant et de la matière. Paradoxalement, et contrairement à son apparence physique, lui ne change pas. Il demeure le même dans un monde qui semble se métamorphoser autour de lui, exigeant constamment une adaptation des modalités de sa survie et une reconfiguration de son humanité. Cette descente a lieu par avancées dans des strates multiples et successives d’échelles dont on comprend qu’elles ne sont plus inconciliables mais qu’elles s’entretissent bien au contraire les unes les autres sur un fil sans fin, liant inextricablement temps et espace, où l’univers est un et où l’infiniment petit rejoint l’infiniment grand.

Grégoire Quenault
Bande-annonce (Trailer) L'Homme qui rétrécit de Jack Arnold (HD / VOSTFR)
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