1936-1937 – France | |
110' – ratio - couleur - son – support | |
Réalisation | Abel Gance |
Scénario | Abel Gance |
Musique | Louis Masson (à partir des oeuvres Beethoven) |
Image | Robert Lefebvre et Marc Fossard |
Avec | Harry Baur, Annie Ducaux, Jany Holt, Paul Pauley, André Nox, Jane Marken, Georges Saillard, Jean Debucourt |
Fiche IMDB | https://www.imdb.com/title/tt0028438 |
Projection Cinéclub | 14/02/2024 |
L’échec total de sa Fin du monde au début des années 1930 contraint le réalisateur Abel Gance à superviser de médiocres films commerciaux. Cependant, le meilleur de ses films de cette époque n’est autre qu’Un grand amour de Beethoven (1936), notamment pour ses intéressantes recherches sonores. Ici, Gance se sert du son pour amplifier l’expérience de la surdité vécue par le musicien et la partager avec les spectateurs grâce aux moyens techniques de l’époque. Si dans les années 1930, en France, le cinéma sonore s’impose clairement, ses potentialités demeurent tout de même très sous-estimées par les réalisateurs. La mise en scène repose encore pour l’essentiel sur les seuls éléments visuels. Le son, sous toutes ses formes, demeure le parent pauvre de la réflexion.
Gance, qui avait fait ses preuves dans le muet, conçoit ici un film entièrement sonore, un cinéma de l’écoute totale, dans lequel même la surdité serait audible. Pour son Beethoven, il avait également l’idée folle d’une « perspective sonore » s’appuyant sur à une série de haut-parleurs répartis dans la salle transcrivant le son dans sa multiplicité. Cet aspect technique du projet ne verra malheureusement jamais le jour.
Dans Un grand amour de Beethoven, même le silence absolu, celui de la surdité, est signifié par une musique. Jamais ce film, qui évoque l’expérience de la perte de l’ouïe, ne contient de silence pur et dur, permettant de faire découvrir la « musique intérieure » d’un génie de la composition musicale confronté à lui-même. Face à la surdité, une voie est possible : celle qui se trouve dans sa tête. Gance fait de nombreuses expérimentations, comme l’usage d’une partition musicale grinçante, utilisée pour rendre compte du désespoir du musicien lors des épisodes de ses troubles auditifs. Comme l’explique justement Philippe Roger, « Le « compositeur » de films qu’est Gance travaille comme un transcripteur qui « écrit ses sensations » en cinéma »1Philippe Roger, « Transcrire pour composer : le Beethoven d’Abel Gance », 1895, mars 2006.
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