1992 – E.U. | |
135' – 1,85:1 - Couleur - Dolby – 35mm | |
Réalisation | David Lynch |
Scénario | David Lynch et Robert Engels |
Musique originale | David Lynch et Angelo Badalamenti |
Image | Ron Garcia |
Avec | Sheryl Lee, Ray Wise, Mädchen Amick, Michael J. Anderson, Dana Ashbrook, Peggy Lipton, Frances Bay, Moira Kelly, David Lynch, James Marshall, David Bowie, Chris Isaak, Kiefer Sutherland, Kyle MacLachlan, Walter Olkewicz, Pamela Gidley, Frank Silva, Catherine E. Coulson |
Fiche IMDB | https://www.imdb.com/title/tt0105665 |
Projection Cinéclub | 31/01/2024 |
Peu de cinéastes ont intégré comme David Lynch l’état singulier de la communication à l’ère des télétransmissions analogiques. Partout dans son univers électrique règnent les téléphones, les écouteurs, les antennes, les transmissions radio, les lignes à hautes tensions, la neige télévisuelle, les « délais » vidéo, qui toujours se signalent par leurs désordres et leurs artefacts…
Ici, comme souvent dans son œuvre, la circulation des images et des sons interfère avec le petit monde trop tranquille de Twin Peaks. Les messages sont régulièrement incompréhensibles, qu’ils le soient par nature, qu’ils soient corrompus par un bruit parasite et inéluctable du signal, ou qu’ils soient altérés par les sons ambiants, d’assourdissantes musiques ou une chanson trop sucrée. Les signes cryptés du monde, ou de son envers – très inquiétant –, et leur décodage n’ont finalement qu’un intérêt relatif, et ce exclusivement pour quelques personnages, initiés, victimes de leurs cauchemars ou de leurs facultés télépathiques.
L‘œuvre est faite d’une succession de tensions, d’une intrigue à la résolution toujours incertaine, de personnages étranges et de situations dont le mystère n’est jamais levé. Twin Peaks, Fire Walk with Me, le film, propose une nouvelle déclinaison de la descente aux enfers de Laura Palmer, progressivement dévorée par ses démons et aspirée par ce fameux revers du monde. Cette variation a lors de sa sortie déroutée les fans inconditionnels de la série, qui est pour cette raison demeurée sous-évaluée ; en dépit du fait qu’il s’agisse pourtant d’un des grands films du cinéaste.
Le film et la série sont, comme le rappelle Lynch lui-même, deux entités artistiquement autonomes et indépendantes, constituant en quelque sorte les deux pôles d’un même récit. Pour cette raison, il est évident que leur mise en regard est également infiniment productive. Là où la seconde est un lent, doux mais néanmoins sulfureux agencement, qui joue merveilleusement des rebondissements propres à l’économie de la série, le film assume la densité, les aspérités et l’âpreté, qui font le sel et la quintessence du cinéma lynchéen.
Cookie | Durée | Description |
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