Phantom of the Paradise
En 1967, l’album Sergent Pepper and the Lonely Hearts Club Band des Beatles est une révolution dans les albums rock. La pochette de l’album exhibe un groupe qui revêt l’identité d’un autre, et profitant des ressources des studios d’Abbey Road, compose un album pop complexe qui s’arque autour d’un fil conducteur pour homogénéiser le contenu de l’album. On date généralement Sergent Pepper comme étant l’un des précurseurs des concepts-albums, albums qui se fondent sur une unité thématique afin de proposer une approche nouvelle des enregistrements, de la conception des albums grâce aux innovations techniques dont se dotent les studios. A la suite de l’album des Beatles, des groupes comme les Pretty Things (Sf Sorrow) et les Who (Tommy) tireront le concept album vers une unicité narrative. La critique rock de l’époque forge alors le terme d’opéra-rock. Ces albums déroulent une histoire dont la narration est généralement prise en charge davantage par les paroles que par la musique. L’Opéra-rock désigne également les comédies musicales qui utiliseront le rock ou la pop music comme inspirations pour leur musique de scène (The Rocky Horror Picture Show ; Jesus Christ Superstar). Il convient tout de même de passer sous silence le récent engouement pour ce type de spectacle qui a tout de même réussi à transformer une œuvre de Stendhal en délire d’adolescent libidineux pré-bac. Outre cet épisode fâcheux dont le recul historique n’est pas nécessaire pour l’apprécier à sa juste valeur, l’opéra-rock fut l’un des spectacles phare de la contre-culture américaine.
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Célestin Ghinéa