1968 – France | |
58' – Couleur - 1,66:1 - Mono - 35mm | |
Réalisation | Orson Welles |
Scénario | Orson Welles, d'après le roman de Karen Blixen |
Musique | Jean-Joël Barbier, Aldo Ciccolini et Erik Satie |
Image | Willy Kurant |
Montage | Claude Farny |
Production | Micheline Rozan |
Avec | Jeanne Moreau, Orson Welles, Roger Coggio... |
Fiche IMDB | http://www.imdb.com/title/tt0063127 |
Il y a dans le cinéma d’Orson Welles, conteur d’histoire hors pair, des questions récurrentes, des thèmes qu’on retrouve dans « la géologie et le relief 1Pour reprendre l’expression d’André Bazin dans le chapitre sur Citizen Kane et La Splendeur des Amberson, « le grand diptyque : Géologie et relief »» de son œuvre monumentale. Une histoire immortelle, quatorzième long métrage du cinéaste adapté d’un roman de Karen Blixen, ne déroge pas aux principes fondamentaux de Welles. Davantage, il porte en lui la quintessence de son œuvre, de ses obsessions. Ses cinquante-cinq minutes (le film était destiné à la télévision française) suffisent à créer un monde entier, régi par les aspirations d’un mégalomane, par les passions qui en découlent.
A Macao, à la fin du XIXème siècle, le personnage de Charles Clay, riche homme d’affaire cynique à l’orée de sa vie, atteint d’une maladie mortelle, la goutte, est d’abord introduit par le regard et les remarques du voisinage, des marchands. Ce procédé d’introduction évoque La Splendeur des Amberson, les gens du quartier discutent de la famille qui habite cette grande demeure intimidante, la splendeur du titre. Clay habite également dans une splendide et immense bâtisse qui témoigne de son statut social. Une grande demeure derrière un portail, où l’on peut très bien imaginer la présence d’une pancarte « no tresspassing » (séquence d’introduction de Citizen Kane). Car comme Kane avant lui, Clay est un riche mégalomane solitaire et reclus, qui n’a d’autre compagnie que son fidèle majordome, M.Levinski, le juif errant comme l’appellera Virginie, jouée par Jeanne Moreau. Sa demeure est sa prison. L’obsession des lignes, qui viennent fracturer l’écran comme des barreaux, enferme les personnages dans leurs propres conditions. Des grilles des portes et des portails, des colonnes de marbre, des colombages au plafond jusqu’aux lignes d’un fauteuil en osier. Lui est enfermé par sa richesse, et ses aspirations de puissant homme d’affaire. Le jaune doré des murs lui rappelle constamment non sans ironie qu’il ne connaît rien d’autre que sa richesse. Il ne connaît pas les livres, ceux où l’on raconte des histoires, mais uniquement ses livres de compte que son serviteur lui conte et conte encore.
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