Un Chant d’amour | |
1950 – France | |
26′ – N&B – Muet – 35mm (filmé en 16mm) | |
Réalisation | Jean Genet |
Scénario | Jean Genet |
Avec | Bravo, Jean Genet, Java… |
Prison Images (Gefängnisbilder) | |
2001 – Allemagne | |
60′ – N&B et Couleur – Vidéo | |
Réalisation | Harun Farocki |
Scénario | Harun Farocki |
Son | Louis van Rooky |
Image | Cathy Lee Crane, Ingo Kratisch |
Projection Cinéclub | 06/12/2017 à 12h45 |
Difficile d’explorer les rapports d’espaces sans parler de ce franchissement dont parle Michel Foucault 1FOUCAULT, Michel, Le corps utopique, les hétérotopies, Paris, éd. Lignes, 2009 tel qu’un « espace autre » interrompt la continuité du monde que nous habitons. Espace cloisonné et compartimenté, le milieu carcéral se prêtant à tous les fantasmes a largement inspiré l’histoire du cinéma. Fantasmes que met en scène Jean Genet, homme de lettres à la réputation sulfureuse dont les premiers mots sortent des cellules de la Santé ou de Fresnes. Dans Un Chant d’amour, il redouble les murs par la radicalité de son montage, fragmentant corps et espaces, annulant toute distinction entre réel et imaginaire. Boucle, répétition, circuit et court-circuit, si l’échange est impossible alors le trafic sera autre : celui des désirs intérieurs – que collectionne, fasciné, l’œil voyeur du gardien ; la fumée soufflée à travers un trou d’épingle dans le mur, qui simultanément manifeste et abolit la séparation.
Harun Farocki, l’ « analyste de constellations visuelles » 2BLÜMLINGER, Christa, Harun Farocki : reconnaître et poursuivre, textes réunis et introduits par C. Blümlinger, s.l, Théâtre Typographique, 2002, p. 13, questionne lui le corps humain pris dans les dispositifs machiniques. Dans Prison Images, il décortique les dispositifs de surveillance, qu’il analyse, comme Foucault à nouveau 3FOUCAULT, Michel, Surveiller et punir, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1975, comme l’agencement d’un rapport hiérarchique entre vision et visibilité, confondant le regard avec l’exercice de la violence. Dans son film, le gardien d’Un Chant d’amour est le voyeur d’un peep-show, dont le spectateur épouse la frustration, et la prison l’écran des possibles dont il est tenu à l’écart. Alors, « chaque cellule constitue un monde qui se suffit à lui-même » 4ZAMOUR, Françoise, « Jean Genet : Un Chant d’amour, le cinéma comme art poétique », Quand les écrivains font du cinéma : instantanés critiques, Berty Valéria et Cerisuelo Marc, Paris, Archives Karéline, 2012, p.165.
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