Arts Éco. Épisode : l’écologie dans le cinéma, une transition incarnée par la forêt

Pour conclure l’atelier d’écriture critique, les étudiant·es avaient pour mission d’écrire individuellement un texte sur l’un des films du ciné-club du premier semestre. Ils devaient également réaliser une production critique collective en proposant un dialogue inédit entre trois films ou plus, sous la forme de leur choix. Si certaines ont opté pour le compte-rendu d’un festival fictif, le quatuor formé par Alice Creusot, Nina Fragale, Mona Gourdon et Awen Legrand a conçu l’épisode radiophonique d’une émission de cinéma.

Le mot « transition » est repris dans plusieurs discours au sujet de l’écologie. Dans la bouche des politiciens, par exemple, elle semble constituer une voie vers la solution aux crises climatiques. Mais, par essence, la transition est ce qui compose d’abord le vivant et les écosystèmes. La nature et le monde du vivant traversent sans cesse des états de changements et c’est ce qui définit la vie. Au cinéma, nous avons remarqué que cette notion de transition s’incarne tout autant dans les villes que dans la forêt, et en particulier à travers trois films du cinéma asiatique sur lesquels nous avons développé notre recherche. Dans cet épisode nous allons donc parler de Mon Voisin Totoro (1999) de Hayao Miyazaki, Tropical Malady (2004) d’Apichatpong Weerasethakul et La Forêt de Mogari (2007) de Naomi Kawase. A travers ces différents exemples, nous tentons de déceler l’enjeu du décor forestier et sa place dans la mise en scène des films autant sur le plan sensible que dans son importance dans la narration.

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Extraits utilisés :
Mon Voisin Totoro, Hayao Miyazaki, 1999, ©Studio Ghibli
Tropical Malady, Apichatpong Weerasethakul, 2004, ©GMM
La Forêt de Mogari, Naomi Kawase, 2007, ©Celluloid Dreams

Notes de l’équipe :

Nous avons décidé d’opter pour le format podcast qui offrait un cadre plus libre dans la composition d’une critique cinématographique. Pour l’anecdote, nous avions du mal à concorder nos emplois du temps respectifs pour nous réunir ensemble dans la semaine et nous n’avions donc que 1h30 pour préparer et enregistrer l’épisode avant les fêtes de fin d’année. L’idée est d’abord partie des trois films que nous avons beaucoup apprécié lors du ciné-club de Paris 8 et nous nous sommes demandé quels étaient les principaux points de contact et de différence entre ces œuvres. Nous avions senti que le décor de la forêt est ce qui constitue l’un des principaux motifs de mise en scène et nous souhaitions donc en discuter plus en profondeur. Le caractère semi-improvisé de l’épisode nous a beaucoup plu et nous étions assez surprises de constater que nous avions beaucoup de choses à dire. L’épisode dure initialement 30 minutes mais a été réduit à 15 au moment du montage afin de respecter le temps accordé de l’exercice. Nous sommes convaincues que nous pouvons approfondir ce sujet.

Alice Creusot, Nina Fragale, Mona Gourdon et Awen Legrand.