1958 et 1959 – USA | |
87' – 1,37:1 - N&B - Mono - 35mm (gonflé du 16mm) | |
Réalisation | John Cassavetes |
Scénario | John Cassavetes |
Musique | Shafi Hadi, Charles Mingus |
Image | Erich Kollmar |
Avec | Ben Carruthers, Lelia Goldoni, Hugh Hurd, Anthony Ray, Dennis Sallas... |
Fiche IMDB | http://www.imdb.com/title/tt0053270 |
Projection Cinéclub | 12/01/2011 à 12h45 |
John Cassavetes débute sa carrière en tant qu’acteur et rompt avec le cinéma hollywoodien en réalisant son premier film Shadows en 1958, qu’il produit et distribue. Jonas Mekas, dans sa chronique du Village Voice, vit dans Shadows le film qui « pourrait influencer et changer le ton, le sujet et le style de tout le cinéma indépendant américain »1Jonas Mekas, « 27 Janvier 1960 : Deux Versions de Shadows, », Ciné-Journal, un nouveau cinéma américain 1959-1971, trad. par Dominique Noguez, Editions Paris Expérimental, 1992, p.28. grâce à l’improvisation des dialogues et des mouvements. Or, non seulement Shadows ne fut pas improvisé, mais il fut remanié à la demande des producteurs Maurice McEndree et Nico Papatakis et transféré en 35 mm. Mekas fut irrité par cette révélation rétrospective et ce qu’il considérera comme un alignement sur le cinéma d’auteur.
En 1959, la deuxième version de Shadows fut achevée, mais les distributeurs américains le refusèrent unanimement. Après son succès en Europe, le film fut enfin montré aux États-Unis où il connut la gloire. C’est à partir de Shadows que le cinéma indépendant-expérimental perdit son appellation au profit de celle de New American Cinema affirmant pleinement la naissance d’un cinéma d’avantgarde américain. Le film montre «en direct» la vie d’une famille noire (deux frères et une soeur) à New York et le racisme latent auquel ils sont confrontés : « Cassavetes ne nous montre pas seulement la ville. Il nous fait pénétrer dans ses maisons, ses appartements, ses bars, sa vie quotidienne. Ses problèmes aussi. Car chacun des héros existe singulièrement, avec ses préoccupations et ses inquiétudes. »2Georges Sadoul, « Ciné-oeil et film-témoin », Les lettres françaises, 04/05/1961 Le personnage de la jeune soeur Lelia est remarquable : elle incarne à elle seule une forte volonté d’indépendance mêlée à la fragilité qu’une si grande liberté peut engendrer.
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