La première séance 1895 | |
Réalisation | Louis et Auguste Lumière |
Escamotage d’une dame chez Robert Houdin | |
1896 – 1’15’’ | |
Réalisation | Georges Méliès |
Impressionnisme fin de siècle | |
1900 – 1’15’’ | |
Réalisation | Georges Méliès |
Dislocation mystérieuse | |
1901 – 1’45’’ | |
Réalisation | Georges Méliès |
L’homme à la tête en caoutchouc | |
1901 – 2’30’’ | |
Réalisation | Georges Méliès |
Le sacre d’Edouard VII | |
1902 – 3’53’’ | |
Réalisation | Georges Méliès |
Sorcellerie culinaire | |
1904 – 4’31’’ | |
Réalisation | Georges Méliès |
Les Patineurs | |
1908 – 7’02’’ | |
Réalisation | Georges Méliès |
Autour d’une cabine | |
1895 – France | |
6′ | |
Réalisation | Emile Reynaud |
Humorous Phases of Funny Faces | |
1906 – Grande Bretagne | |
3’30 | |
Réalisation | James Stuart Blackton |
L’Avenir dévoilé par les lignes de pieds | |
1914 – France | |
5′ | |
Réalisation | Emile Cohl |
Charlot débute (His new job) | |
1915 – USA | |
27′ – N&B | |
Réalisation | Charles Chaplin |
Scénario | Charles Chaplin |
Avec | Charles Chaplin, Charlotte Mineau, Ben Turpin… |
Charlot patine (The Rink) | |
1916 – USA | |
21′ – N&B | |
Réalisation | Charles Chaplin |
Scénario | Charles Chaplin |
Avec | Charles Chaplin, Edna Purviance, James T.Kelly… |
Projection Cinéclub | 27/10/2010 à 12h45 |
Les frères Lumière déposent en février 1895 le brevet du cinématographe : ils créent alors une véritable industrie cinématographique en tournant et développant eux-mêmes leurs films. Il présentent leur première séance le 28 décembre 1895 au Salon indien du Grand Café à Paris. Parmi les spectateurs se trouve Georges Méliès, qui s’exprima en ces termes: « A ce spectacle nous restâmes bouche bée, frappés de stupeur, surpris au-delà de toute expression. (…) A la fin de la représentation, c’était du délire et chacun se demandait comment on avait pu obtenir pareil résultat.»1Georges Sadoul, Histoire générale du cinéma : l’invention du cinéma 1832-1897, Tome 1, Editions Denoël, Paris, 1967. Méliès commencera dès 1896 à réaliser ses propres films, d’abord en décors naturels, puis dans son studio de Montreuil où il élabore ses trucages cinématographiques.
Emile Reynaud inventeur en 1877 du Praxinoscope, parvient en 1892, avec le Théâtre Optique à un système complet de projection d’images animées en couleurs, peintes sur des rubans d’images perforés, visibles par plusieurs dizaines de personnes.2sources : Cinedoc
James Stuart Blackton exerce le métier de dessinateur express, technique qu’il utilisera pour Humourous Phases of Funny Faces avant de l’exploiter dans ses films. Dans Humourous, «des dessins à la craie s’animent sur un tableau noir dans cet incunable du dessin animé primitif qui fascina le public et les cinéastes de l’époque. Des visages se transforment, roulent des yeux, s’effacent, un clown agite un cerceau au travers duquel saute un caniche. Le premier dessin animé sur film. »3Dominique Willoughby, www.cinedoc.org
L’avenir dévoilé par les lignes de pieds, d’Emile Cohl est « un film rare du père du dessin animé cinématographique incluant une audacieuse et inventive séquence animée dans un sketch comique en vues réelles, représentant un homme venu consulter une femme qui lit l’avenir dans les lignes du pied.»4www.cinedoc.org Le dessin est pour Cohl un moyen privilégié et direct qui lui permet une expression d’une intense liberté formelle.
Charles Chaplin débute au cinéma en janvier 1914 au sein du Studio Keystone dirigé par Mack Sennett. Il commence quelques mois plus tard à écrire, réaliser et interpréter ses films dans lesquels apparaît le personnage qui deviendra Charlot. En 1915, son nouveau contrat avec l’Essanay, qui finance la production des films, lui garantit la direction artistique. Charlot débute raconte la propre histoire de ses débuts dans le cinéma et « Charlot saccage l’illusion comique du studio (…) Il s’appuie aux piliers de marbre qui roulent comme des tonneaux. Les tartes à la crème envahissent l’opéra. »5Georges Sadoul, Vie de Charlot, Les Editeurs Français Réunis, Paris, 1957, p.56. En 1916, il rejoint La Mutual et le studio Lone Star, qui lui accordent la direction financière de ses films. Dans Charlot patine, il affine son style: « Charlot valse la mélancolie amoureuse avec des patins à roulettes (…) Ainsi des drôleries excessives comme ce farce Charlot patine sont traversées ici et là de surprenantes minutes d’émotion. »6Louis Delluc, Charlie Chaplin, Editions d’aujourd’hui, 1978, p.52. Delluc relève également qu’« en même temps que ces films marquent un épanouissement du talent de Chaplin et un progrès technique de la mise en scène, ils obtiennent ce que Chaplin, mime anglais, a si obstinément demandé : la suppression des tartes à la crème abusives, des coups pour les coups, des chutes inutiles… »7Ibid. p.24 Cet affranchissement n’est possible que grâce à l’indépendance de création totale qu’il a su établir, devenant «l’oeuvre et l’auteur à la fois. »8Ibid. p.8
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