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Chantal Akerman, retours sur l’œuvre

INTRODUCTION

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #01 - Introduction

1. L’UNE ET L’AUTRE

Pina Bausch : le regard de Chantal Akerman

Par son documentaire Un jour Pina a demandé réalisé en 1983, Chantal Akerman a développé une approche particulière du travail de la chorégraphe allemande Pina Bausch dans une période précoce du Tanztheater Wuppertal. À cette date, la réception de la chorégraphe en France et en Allemagne n’a pas toujours été positive, surtout dans la presse en quête d’ « étiquettes ». Pourtant, la poétique de ces images me semble parvenir à souligner des aspects fondamentaux de l’esthétique de Pina Bausch, que je voudrais faire émerger et commenter à travers le regard d’Akerman.

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #02 - Pina Bausch : le regard de Chantal Akerman

Discussion

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #03 - Pina Bausch : le regard de Chantal Akerman - Discussion

2. ESPACES ET PLANS :

Regard biaisé sur les films new-yorkais de Chantal Akerman :

On peut regarder les films new-yorkais des années 70 d’Akerman à travers cette danse dite postmoderne qui s’est développée non sans connivence avec le cinéma expérimental à New York. La cinéaste évoque « le plat, le sans effet, le banal », l’intrication entre la fiction et le documentaire… Les danseurs de leur côté disent l’inaccentué, le sans affect, le quotidien, les liens entre l’art et la vie. Je propose de retraverser quelques-unes de ces images avec ce regard biaisé par la danse.

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #04 - Regard biaisé sur les films new-yorkais de Chantal Akerman

Jeanne Dielman, 23 quai du commerce 1080 Bruxelles (1975)... ou le temps recomposé :

En s’appuyant sur des sources rarement convoquées, notamment une bande vidéo tournée par Sami Frey et des archives issues de la radio-télévision, cette communication propose de revenir sur les coulisses d’une œuvre magistrale de Chantal Akerman, qui fut promue manifeste cinématographique féministe par des critiques étatsuniennes ; sur sa collaboration avec Delphine Seyrig ; sur son refus de tout psychologisme ou naturalisme.

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #05 - Jeanne Dielman, 23 quai du commerce 1080 Bruxelles (1975)...

Paroles de cuisine :

Dans l’œuvre de Chantal Akerman, l’espace de la cuisine occupe une place importante. Elle est le lieu des gestes répétés, de la nourriture et de la parole vive. De son premier film Saute ma ville jusqu’à son tout dernier No Home Movie, comme à travers ses installations et toutes les formes qu’elle a illustrées entre fiction et documentaire, on peut voir la cuisine transformée en une sorte d’agora féminine.

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #06 - Paroles de cuisine

Discussion :

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #07 - Discussion

3. COMÉDIE ET BURLESQUE

Souvenir d’une ouvreuse :

En 1986, lors de la sortie du film Golden Eighties de Chantal Akerman, j’étais étudiante au Département Cinéma de Paris 8 et travaillais comme ouvreuse au cinéma Saint-André-des-Arts. Pendant trois mois, j’ai assisté à 98 projections de ce film : j’ai donc mangé, dormi, ri et pleuré avec lui. J’ai vécu avec ce film comme avec un être vivant, un compagnon qui me regardeautant que je le regarde. Je réalise seulement aujourd’hui, à l’annonce de la disparition de Chantal Akerman, combien cette expérience fut marquante pour moi.

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #08 - Souvenirs d’une ouvreuse

Corps comique, persistance du burlesque :

Souvent négligée, la veine humoristique de l’œuvre de Chantal Akerman appelle un examen attentif. On pourra s’attarder sur l’invention d’un corps comique (Je, tu, il, elle), sur la persistance du burlesque (L’Homme à la valise, Golden eighties) sur la reprise distanciée de scénarios de comédie (Un divan à New York, Demain on déménage), comme sur l’hommage à l’humour juif (Histoires d’Amérique).

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #09 - Corps comique, persistance du burlesque

Discussion :

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #10 - Discussion

4. L’ENGAGEMENT ET LE RYTHME :

Le « Moyen Orient » de Chantal Akerman :

Durant l’été 1998, Chantal Akerman se rend dans plusieurs pays du Moyen- Orient : au Liban, en Jordanie, en Syrie. Prend alors forme un projet de documentaire qui ne verra jamais le jour : intitulé « Du Moyen-Orient », il s’inscrit dans le sillage D’Est (1993). La cinéaste, soucieuse d’éviter tout orientalisme, exprime dans un texte qui présente son projet la « peur » que celui-ci provoque en elle. De quelle peur s’agit-il ? « Parce qu’on entend tout de suite [quand on parle du Moyen-Orient] et en vrac, dans un désordre significatif, les mots brûlants de Palestine, Jérusalem, FIS, Hamas, voile, intégrisme, immigration, démocratie, xénophobie, banlieues, violence, rapport à l’autre, identité, exil, et par-dessus tout le mot : étranger, avec sa cohorte d’adjectifs ». Il s’agira d’imaginer ce film non réalisé, de songer à quoi il aurait pu ressembler en fonction de ce que Chantal Akerman en a dit, tout en mobilisant d’autres oeuvres qui se confrontent à la figure de l’autre, au « rapport à l’autre », et parmi elles, principalement, en plus D’Est : Sud (1999), De l’autre côté (2002) et Là-bas (2006).

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #11 - Le « Moyen Orient » de Chantal Akerman

S’engager / Entre fiction et documentaire :

L’engagement artistique de Chantal Akerman sera pris dans différentes acceptions, intimes, esthétiques et politiques et dans l’entrelacement des approches fiction et documentaire (plus particulièrement à propos des deux films documentaires américains De l’autre côté et Sud et de son film de fiction La Captive).

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #12 - S’engager / Entre fiction et documentaire

À la recherche du rythme idéal :

Le rythme idéal de production des films pour Chantal Akerman, c’était d’aller de l’un à l’autre, d’une relation presque duelle ou familiale, simple dispositif comme Hôtel Monterey film sans acteurs à petit budget, plan continu muet tourné en une nuit, à l’autre, un film avec une équipe de 30 à 40 personnes où elle peut dire : « abattez-moi ce mur et le mur est abattu », comme dans Demain, on déménage. Loin d’une figure exponentielle, un processus de création qui génère un rythme de production.

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #13 - A la recherche du rythme idéal

Discussion :

Journée d'études - Chantal Akerman, retours sur une oeuvre #14 - Discussion

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