1958 – France | |
72' – 1:37 - Couleur - Mono - 35mm | |
Réalisation, Scénario, Image | Jean Rouch, Edgar Morin |
Musique | Yapi Joseph Degré |
Avec | Oumarou Ganda, Petit Touré, Alassane Maiga, Gambi... |
Fiche IMDB | http://www.imdb.com/title/tt0051942 |
Projection Cinéclub | 07/05/2014 à 12h45 |
Moi, un Noir transcrit le quotidien de deux émigrés nigériens, Edgar G. Robinson et Eddie Constantine, qui habitent le quartier bouillonnant de Treichville, à Abidjan en Côte d’Ivoire. La recherche de travail et d’argent, les moments de joie passés à la plage ou au dancing le week-end, sont enregistrés sans artifice.
Jean Rouch utilise une caméra légère, développant le concept de « ciné-transe » où « la caméra devient aussi vivante que les hommes qu’elle filme »1Jean Rouch, « La Caméra et les Hommes », in Pour une anthropologie visuelle, recueils d’articles publiés sous la dir. de C. de France, Cahiers de l’homme, 1979, p.63. , ainsi qu’un magnétophone portatif qui capture l’environnement sonore brut. Sa défectuosité oblige une re-sonorisation en studio, qui inaugure un nouveau procédé appelé « commentaire en direct », consistant à enregistrer les commentaires des interprètes visionnant les rushes, puis à les ajouter à la bande son.
Cinéaste anthropologue, Rouch outrepasse les genres du documentaire et de la fiction ; « la simple perspective du tournage avait déjà catalysé, chez les protagonistes du film, le jeu de l’être et du paraître […] : ils voulaient « faire du cinéma ». Aussi se choisirent-ils des surnoms aussi cinématographiques que possible : E.G. Robinson, Eddie Constantine, Dorothy Lamour… »2Michel Delahaye, « La règle du Rouch » in Cahiers du Cinéma, nº 120, juin 1961, p.3. . Sous une identité de fiction cinématographique s’esquisse un portrait imprégné de réalité, baptisé « cinéma-vérité ». Les sujets filmés brossent eux-mêmes leur portrait subjectivement : « Les acteurs parlent en leur nom propre, disent leur vie et leur rêves, mais aussi regardent au-delà de l’écran vers le spectateur qui les attend quelque part »[mfn]Marc-Henri Piault, Anthropologie et Cinéma, Nathan/HER, 2000, cité dans Découvrir les films de Jean Rouch : collecte d’archives, inventaire et partage, CNC, Paris, 2010, p.64.[/mfn] . Sadoul soulignera l’importance de « cette déroutante épopée (qui) malgré les sévères censures (…) fait entendre la voix des peuples africains en plein essor, en plein éveil ».3Georges Sadoul, « Treichville prix Delluc 1958 : Première étape d’un cinéma noir africain », Les lettres françaises, 18 décembre 1958.
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