1928 – France | |
110' (en 1928) / 88' (en 1952) / 82' (en 1988) – 1,33:1 - N&B - Muet - 35mm | |
Réalisation | Carl Théodor Dreyer |
Scénario | Joseph Delteil, Carl Théodor Dreyer |
Musique | ictor Alix, Léo Pouget / Reinhardt Wagner (reprise) |
Image | Rudolph Maté |
Avec | Maria Falconetti, Eugène Silvain, Maurice Shutz, Antonin Artaud, Michel Simon... |
Fiche IMDB | http://www.imdb.com/title/tt0019254 |
Projection Cinéclub | 06/11/2013 à 12h45 |
En 1927, Carl Th. Dreyer est invité par la Société Générale des Films pour tourner un grand sujet historique français. La passion de Jeanne d’Arc sera la cinquième adaptation cinématographique, après celles de Méliès en 1899 et de Cécil B. DeMille en 1916.
L’engagement d’un cinéaste danois et protestant sème le trouble auprès de l’église catholique et des nationalistes. Le film se déroule le 30 mai 1431, journée du procès et de la mort de Jeanne. Dreyer rassemble les 29 interrogatoires, avec la volonté première de réaliser un film parlant.
Le récit de la rencontre entre le cinéaste et Renée Falconetti, après qu’il l’ait vue au théâtre, « dans une comédie légère, où elle y était très élégante, un peu évaporée, mais charmante »1Carl Th. Dreyer, Réflexions sur mon métier, Cahiers du cinéma, Coll. « Écrits » dirigée par Jean Narboni et Alain Bergala, Paris, 1997, p. 114 et 115. , est édifiant : « Elle ne m’a pas conquis tout de suite (…) je lui ai dit que j’aimerais bien faire dès le lendemain un essai de prises de vues avec elle. »Mais sans maquillage, ai-je ajouté : avec votre visage tout nu ». (…) J’ai trouvé sur son visage exactement ce que je cherchais pour Jeanne d’Arc : une femme rustique, très sincère, et qui était aussi une femme de souffrance. »2Ibid.
Le film dresse un double portrait et sonde les profondeurs de deux âmes, celle de Jeanne d’Arc, personnage historique et iconique, et celle de l’actrice dont l’expression du visage marque des générations de cinéphiles3Jean-Luc Godard lui rend hommage à travers Anna Karina dans Vivre sa vie. . Les témoignages de l’époque confirme la stupéfaction des spectateurs face aux propositions novatrices de Dreyer : « Le montage des plans, si concerté, frappa autant, en 1928, que leur concentration sur les visages. On considéra souvent ce montage comme une perfection, un modèle. »4Jean Sémolué, Dreyer, Le mystère du vrai, Cah. du cinéma, Paris, 2005, p.39. Par ailleurs, la commission de censure exige des coupes : sont enlevées les images négatives de l’Église et des scènes de torture.
« Film maudit » selon l’expression de Jean Cocteau, le négatif original va brûler dans un incendie de laboratoire à Berlin en 1928. Il faut attendre 1980 pour qu’on retrouve une copie du négatif de la version d’origine dans un asile psychiatrique au Danemark.
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