Invasion of the body snatchers | |
1956 – USA | |
80' – 1,85:1 - N&B - Mono - 35mm | |
Réalisation | Don Siegel |
Scénario | Daniel Mainwaring, d’après le roman de Jack Finney |
Musique | Carmen Dragon |
Image | Ellsworth Fredericks |
Avec | Kevin McCarthy, Dana Wynter, King Donovan, Carolyn Jones... |
Fiche IMDB | http://www.imdb.com/title/tt0049366 |
Projection Cinéclub | 24/04/2015 à 12h45 |
Malgré un titre français racoleur pour cette série B de science-fiction américaine, il ne s’agit pas de morts revenant à la vie, mais de vivants perdant leur personnalité initiale. Dans une petite ville américaine, un médecin et sa fiancée font face à une invasion d’êtres non-identifiés qui volent l’âme des humains pendant leur sommeil. Leur esprit vidé d’émotions, les habitants ne forment plus qu’une masse de corps aseptisés traquant ceux qui ne sont pas encore des leurs.
Aux USA, on verra dans ce film, sorti quelques mois après la fin du McCarthysme, le reflet de la psychose anticommuniste. En France on fait le rapprochement avec le fascisme encore présent dans les esprits : « Il n’est pas interdit de penser que Don Siegel ait voulu dénoncer un danger moins romanesque que celui qu’il décrit dans son film, cette tentation du fascisme (le fascisme tuant l’individu en nous). »1BARONCELLI Jean, « L’Invasion des profanateurs de sépultures », Le Monde, 12/11/1967. Plus généralement on peut y voir un avertissement par rapport à l’endoctrinement politique qui agit comme un reconditionnement des idées et qui affecte le libre arbitre.
Cette problématique semble universelle – en témoignent d’ailleurs trois remakes, (1978, 1993 et 2007). Le réalisateur qui voulait montrer que « beaucoup de gens n’ont pas d’intérêt pour la culture, ne ressentent pas la douleur, le chagrin »2BOGDANOVITCH Peter, Who the Devil Made it : conversations with Robert Aldrich [et al.], New York, Alfred A. Knopf, 1997, p.741. , ne font rien de plus que manger, boire, respirer3Propos de Don Siegel recueillis par BENAYOUN Robert, « Vous vous croyez à Hollywood, Donald Siegel », Positif n°71, septembre 1965 p.15. , a métaphorisé un des dangers encore bien actuel à l’heure de la consommation de masse. Il s’agit aussi d’un film sur le conformisme dans la société, dans la création, dérangeant même ses producteurs qui ont voulu intégrer un prologue et un épilogue, mainmise que Don Siegel dénoncera.4BOGDANOVITCH Peter, Who the Devil Made it : conversations with Robert Aldrich [et al.], New York, Alfred A. Knopf, 1997, p.743.
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