Le Fantôme de l’Opéra

La légende initiale du Fantôme de l’Opéra naît vers 1873. Ernest, pianiste et sa fiancée, une danseuse, se trouvent tous les deux à l’Opéra Garnier lorsque le bâtiment prend feu. Seul Ernest survit, gravement brûlé. La légende veut qu’il fût en train de composer la musique pour son mariage, et que depuis il se réfugie dans les sous-sols de l’opéra pour la terminer.

En 1910, Gaston Leroux reprend cette histoire dans son roman, Le Fantôme de l’Opéra. C’est cette version qu’Universal Pictures décide d’adapter au cinéma en 1925, avec dans le rôle principal du fantôme, Lon Chaney.

Ce film pose la question de la légende adaptée au cinéma et de la légende du cinéma. Tout comme la légende originelle épouse de multiples formes (orales, littéraires, cinématographiques), le film de Julian connaît plusieurs versions.

En 1925, le jeu de Lon Chaney et son maquillage assurent le succès du Fantôme de l’Opéra si bien qu’à l’arrivée du parlant, Universal le ressort en deux versions, la première avec des ajouts de scènes et des dialogues, la seconde restant muette.¹Serge Bromberg, Catalogue du festival de la Rochelle 2012.

Ainsi, Le Fantôme de l’Opéra de Rupert Julian retrace une partie de l’histoire technique du cinéma (il sera également teinté) et ouvre la voie aux multiples adaptations de cette légende.

Annabelle Aventurin

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  Serge Bromberg, Catalogue du festival de la Rochelle 2012.