1976 – France | |
101' – Couleur - Mono - 35mm | |
Réalisation | Jean-Daniel Pollet |
Scénario | Jacques Lourcelles, Jean-Daniel Pollet |
Musique | Antoine Duhamel |
Image | Alain Levent |
Avec | Claude Melki, Laurence Bru, Guy Marchand, Denise Glaser, Marion Game, Micheline Dax, Édith Scob... |
Fiche IMDB | https://www.imdb.com/title/tt0191760/ |
Projection Cinéclub | 25/11/2020 à 12h |
Regardant L’Acrobate, on le sait à nouveau : nous vivons pour danser. Baller, glisser, sauter, pivoter, tourner, nous arracher à la terre, seul, à deux, ensemble. Former un chœur, un seul corps inspiré »1MERCIER Claire, « La Danse et la fable dans L’Acrobate de Jean-Daniel Pollet », D. Coureau et P. Louguet (dir.), Cinéma et Danse (Sensibles entrelacs), L’Harmattan, Paris, 2013 (Hors-série Revue CIRCAV), p. 132 pour la citation. Pour Claire Mercier, Pollet, dans L’Acrobate, oppose la fable et la danse et tire de ce conflit une énergie nouvelle : il s’écarte de la forme bal(l)ade (caractéristique de la Nouvelle Vague selon Deleuze), pour proposer ce que Claire appelle la « forme bal » : « la caméra ne glisse pas le long du marcheur en épousant sa marche. Elle en fait inlassablement l’assaut »2Ibid., p. 140.
Cet assaut prend trois formes : la stase d’abord, moments remarquables où Melki glisse de la danse à la panto-mime, avec un balai serpillère ou une boule de bowling, secouant la fable d’un trouble mélancolique ou d’un « spasme burlesque ». La comédie musicale ensuite, qui fait retour par la façon dont l’ « esprit de la danse » s’empare des personnages pour les conduire en farandole, jusqu’à envahir le champ en poussant « la fable à l’arrière-plan ». Et enfin, un muthos propre à la danse : les danseurs, en imitant « actions, passions et caractères », assemblent le drame, restituent l’« organique » de la fable. Pollet, par la danse, transfigure sous nos yeux Melki en personnage : il est L’Acrobate, « terme qui insuffle sa dynamique au film », dynamique que Claire restitue éperdument dans son texte, jusqu’au tournis.
Elle écrit : « J’ai vu L’Acrobate très jeune spectatrice. Depuis, je n’ai jamais oublié d’être Melki, de danser en passant la serpillère. Je n’ai jamais oublié d’être Pollet, mettant, à faire du cinéma, l’allégresse tragique de Dionysos »3Ibid., p. 146.
On le sait à nouveau : nous vivons pour danser.
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